Exposition | La Brûlerie, Belle-Île-en-Mer.
Du 7 février au 31 mars, mes dessins ont trouvé leur première maison dans un café-boutique à Le Palais. C’est un joli écrin, comme on en trouve alignés sur le port de Palais. Cet espace chaleureux accueille depuis son ouverture des artistes bellilois et belliloises à exposer et vendre leurs œuvres. La vue sur le port y est magnifique et la chaleur humaine réconfortante. En buvant un chocolat, café ou thé, vous pourrez découvrir l’ensemble des déferlantes.
Première exposition en solo, premiers retours, premiers pas.
J’y serai attablée quelques heures par semaine afin de dessiner, d’échanger sur les déferlantes et de travailler sur de nouvelles images à apprivoiser.
Je vous laisse ici quelques images et une vidéo de l’exposition.
Atterrir à Paluden, commencer à dessiner.
La création a toujours été le moyen de m'inscrire dans le temps du présent, de conscientiser ce qui m'entoure, de prendre le temps d'explorer des espaces sensibles. Je finis toujours par y déceler ou y fantasmer des récits.
Sur la plage de Paluden, j'ai renoué avec le dessin. Arrivée en septembre 2023 dans ce paysage paradisiaque, aux allures de carte postale, j'ai repris mon carnet, immobilisé mon corps et mis mes pensées en sourdine. Quelques jours après mon départ d'Amiens en quête d'une nouvelle aventure de vie à Belle-Île-en-Mer, il fallait trouver un moyen d'atterrir. La création a toujours été le moyen de m'inscrire dans le temps du présent, de conscientiser ce qui m'entoure, de prendre le temps d'explorer des espaces sensibles. Je finis toujours par y déceler ou y fantasmer des récits.
Après cinq années d'études aux Beaux-arts de Brest où j'ai pu faire apparaître de nombreuses narrations sur des toiles, des carnets, à travers des installations ou des éditions, je n'étais pas prête à être artiste. J'ai entrepris des études en Commissariat d'exposition puis travaillé dans le domaine de l'éducation aux images. Cela a comblé mon besoin d'être liée, d'une manière ou d'une autre à l'expression artistique, de rejoindre des microcosmes peuplés de passeurs et médiateurs pour ceux et celles qui créent et ceux et celles qui les découvrent. Cependant, des images à peindre ou à dessiner ont continué à s'accumuler dans mes pensées. A chaque déménagement, j'ai mis en carton des carnets et des projets inachevés. Mon espace de pensées saturées par ces images, il fallait commencer par faire le vide quelque part. Quelque part, ce fût sur le sable, entre l'eau, la roche et le sel. J'ai dessiné une vague, puis deux, puis trois... Démarrer cette série de dessin a été la promesse inconsciente de ne plus quitter l'espace de la création. Des déferlantes, il y en aura toujours à capturer. Devenir artiste est l'aboutissement de cette promesse que je veux tenir et répond à cette urgence de faire apparaître des récits.